Conclusion

De nature impétueuse et fougueuse, la foule constitue une arme puissante, capable d’effectuer les pires crimes, mais aussi les actes les plus bienveillants. Les mouvements de foule fascinent, effraient et subjuguent nombre de sociologues, écrivains et journalistes depuis des siècles.

Jules Romains par exemple est un des initiateurs d’un mouvement littéraire traitant uniquement de la foule elle-même, montrant l’importance de cette dernière et l’intérêt tout particulier qui lui est attribué: l’unanimisme.

Facilement impressionnable, la foule fut la cible de nombreux dictateurs, qui, lorsqu’ils maîtrisèrent l’art de la manipulation, s’en servirent pour assurer leur légitimité et leur pouvoir sur les peuples. Grâce à un système de propagande et de censure Hitler ou encore Staline contrôlèrent les foules afin qu’elles adhèrent à leurs idéaux. Gustave Le Bon explique le fonctionnement de l’esprit collectif dans son oeuvre Psychologie des Foules.

On voit de nos jours des cas similaires tels que le contrôle de l’information dans les médias et dans les réseaux sociaux virtuels, notamment en Chine. Dans ce pays, le gouvernement interdit l’usage des médias internationaux tels que Facebook, Twitter, ou Youtube. Ce contrôle va même jusqu’à supprimer certains mots-clés dans les messages privés des gens (comme “place Tian An Men” ou “révolutions étudiantes”).